Enfin sur pieds, j'ai repris mes pérégrinations et j'ai entendu pour la première fois le silence à Bethléem, lors d'une marche le long du mur, qui aurait pu me mener jusqu'à Jérusalem.
Lieu de division et donc de souffrance étouffée, devenu ainsi le cœur des cris d'espérance, d'amitié et de désirs de vie.
Impression forte que la vie de Bethléem vient s'éteindre au pied du mur, et naît en même temps ici, à travers toutes ces images d'une humanité résistante, d'une liberté d'être, proprement imprenable.
Le "musée du mur" est une série de posters, témoignages de femmes palestiniennes voulant dévoiler la vérité de la vie palestinienne que ce mur essaie de cacher et de détruire.
Arlette et sa famille nous montrent tout ce qu'ils ont dû "inventer" pour surmonter, percer les murs (psychologiques aussi) qui sont venus encercler leur maison depuis 2002. Elle me demande de faire connaître sa vie et son petit commerce...
http://www.baptismgarment.com
(les photos de sa maison encerclée sont impressionnantes)
Tous les murs extérieurs ne sont que la projection de nos murs intérieurs. Ces murs, et même les murs de préjugés et de haine, ne sont pas statiques, immobiles, figés ; ils sont les murs de la peur et de la vie. Et la vie est en croissance, en mouvement ; la peur peut disparaître. Le mur qui, à un moment, abrite peut devenir le rempart qui empêche la vie ; et ce mur qui empêche la vie peut disparaître sous la poussée de la confiance qui renaît.
Jean Vanier
Sinon,
Firas va peut-être bientôt gambader, et les enfants ont trouvé un petit chat dans un olivier du jardin...
